D-Line : le trait d’union entre Tarentaise et Maurienne

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En imaginant le remplacement de la télécabine 3 Vallées Express pour le compte de la STOR et la SETAM, Doppelmayr France fait plus que concevoir un ascenseur valléen : cet appareil hors norme, issu de la technologie D-Line, reliera Orelle à Val Thorens, la Maurienne à la Tarentaise. Zoom sur le projet de ce « Transvalléen » !

Un appareil, trois fonctionnalités
L’idée initiale de la Société des téléphériques d’Orelle (STOR) était la rénovation de la télécabine des Trois Vallées Express ; en 2013, alors que l’opérateur du domaine d’Orelle installait le télésiège du Peyron : la télécabine affichait déjà certaines limites. L’appareil, qui constitue à la fois l’axe principal vers le domaine d’Orelle et une porte d’entrée vers celui des 3 Vallées, faisait face à des pics de fréquentation. « La rénovation et l’augmentation de débit semblaient pouvoir résoudre cette problématique, note Robert Guillermet, directeur de la STOR. Toutefois le coût des travaux, celui de l’exploitation et l’incertitude liée à la durée de vie d’une telle installation rénovée ont eu raison de ce projet mort-né. »
En 2015, un événement donnait une autre dimension à cet appareil et amenait la Société d’exploitation des téléphériques Tarentaise Maurienne (SETAM) et la STOR à repenser le projet ; à la suite d’un éboulement rocheux sur la route départementale 117 coupant la liaison entre Moûtiers et les stations des Menuires et de Val Thorens, plusieurs centaines de clients d’un tour-opérateur ont été évacuées vers Orelle via
la télécabine leur permettant de rejoindre l’aéroport dans les délais. Le 3 Vallées Express ajoutait ce jour-là une corde à son arc en démontrant son potentiel d’ascenseur valléen du simple fait de son implantation géographique.
L’arrivée de Jérôme Grellet à la direction de la SETAM relance les réflexions autour des aménagements potentiels liés à cette télécabine. Son passé à La Plagne et ses travaux sur la notion d’ascenseur valléen sont associés à l’expérience de Pierre Josserand et Robert Guillermet : la télécabine 3 Vallées Express sera remplacée par un appareil constitué de 2 tronçons. Ce remplacement pur et simple permettra d’atteindre trois objectifs détaillés par Jérôme Grellet : « doubler le télésiège de Rosaël, résoudre la problématique de débit de l’appareil actuel, et conforter sa fonction de porte d’entrée sur le domaine relié des 3 Vallées en devenant un réel ascenseur station ». (Trois appareils existants côté Val Thorens complèteront cette liaison.)

La gare intermédiaire (esquisse fonctionnelle Doppelmayr) - © Doppelmayr


La gare intermédiaire (esquisse fonctionnelle Doppelmayr) – © Doppelmayr

Le choix du monocâble…
Ces différentes fonctionnalités pouvaient laisser entrevoir un futur appareil bicâble ou tricâble, à l’image d’un funitel ou d’un 3S. Toutefois le choix d’une de ces deux technologies nécessitait de déplacer de quelques dizaines de mètres l’implantation de la gare de départ, plus imposante, entraînant un certain nombre de contraintes. Ce faisant, la future installation aurait dû être intégrée à l’élaboration du Schéma de cohérence territoriale du Pays de Maurienne au titre de liaison urbaine. « S’éloignant » de fait du domaine skiable, cet appareil de transport par câble aurait délaissé son statut de remontée mécanique pour celui de « liaison urbaine », soumis à une réglementation différente : prise en compte du transport de piétons, plages horaires étendues, exploitation nocturne, etc.
C’est donc bien une télécabine monocâble qui viendra remplacer celle de 3 Vallées Express. Elle prendra son départ en lieu et place de la G1 actuelle ; cela permet de conserver la connexion entre l’appareil et les commerces déjà existants. Le premier tronçon fera près de 5 kilomètres de long pour s’affranchir de 1 500 mètres de dénivelé. « Aujourd’hui le débit théorique de l’appareil existant est de 1 250 p/h ; dans la pratique, il est d’environ 800 p/h, ce qui occasionne de l’attente pour les clients, que ce soit à la montée ou à la descente. » rappelle Robert Guillermet.
Le nouvel appareil doit afficher un débit horaire de 2 500 personnes pour accroître la capacité d’absorption de la clientèle et ainsi apporter de la fluidité à cette porte d’entrée sur le domaine d’Orelle, de Val Thorens et plus largement des Trois Vallées.

… et de la D-Line
Ce cahier des charges établi, notamment pour la longueur et le débit minimal, les représentants de la SETAM et la STOR se sont rendus
en Asie, à Da Nang au Viet Nam, pour observer un appareil aux
caractéristiques similaires. Depuis avril 2017, Doppelmayr a mis en service les lignes 4 et 5 au sein du site touristique de Bà Nà Hills. Avec des
cabines plus légères que celles utilisées dans le contexte des
domaines skiables, l’installation évolue à 7 m/s pour garantir un débit de 3 000 p/h sur une distance équivalente au projet d’Orelle.
C’est à cette vitesse d’exploitation que la SETAM, la STOR et Doppelmayr France souhaitent pouvoir faire fonctionner ce nouvel appareil pour garantir un débit suffisant. Raison pour laquelle le STRMTG est allé superviser un autre appareil Doppelmayr fonctionnant à 6,5 m/s à Sölden, en Autriche, issu de la nouvelle technologie du constructeur : la D-Line.
Si le domaine des Orres accueillera cette année le premier exemplaire d’un télésiège D-Line en France, le projet mené par Orelle sera le
premier appareil monocâble de la gamme évoluant avec un câble de 64 mm. « C’est typiquement une situation où les caractéristiques de la D-Line trouvent à s’appliquer : tous ses éléments ont été dimensionnés, testés et approuvés pour fonctionner à 7 m/s. » précise Bernard Teiller, Pdg de Doppelmayr France. « La philosophie de dimensionnement de la D-Line est calée pour cette vitesse d’exploitation », ajoute Clément Nectoux, directeur commercial de Doppelmayr France.
Et les opérateurs de Val Thorens et d’Orelle n’étant plus à une première près avec la filiale française de Doppelmayr : le remplaçant du 3 Vallées Express disposera d’un système de sauvetage intégré. Plusieurs installations 3S du constructeur en sont déjà équipées : ce sera une première en France sur un appareil monocâble. Avec une redondance de tous les éléments en gare de départ, l’objectif avoué est de ne jamais avoir recours à une évacuation verticale sur ce profil de ligne.
Imaginé un temps avec une gare intermédiaire, le projet sera finalement constitué de deux télécabines découplées, distantes de seulement quelques mètres à pied. Les deux tronçons successifs ne répondent pas aux mêmes exigences d’exploitation : la première partie nécessite des cabines légères pour assurer l’impératif du débit, le second tronçon sera lui équipé de véhicules plus lourds pour faire face à la problématique du vent sur son secteur. Les deux lignes feront appel à des cabines CWA 10 places assises : Omega IV ou Omega V… ?

© Doppelmayr


© Doppelmayr

Plus qu’un simple remplacement de remontées mécaniques, les acteurs de ce projet – Doppelmayr France, la STOR et la SETAM – conçoivent un équipement touristique durable. Au plan économique tout d’abord, l’appareil ajoute à son rôle initial de remontée mécanique sa vocation à fonctionner en période estivale pour accéder à la Cime Caron. Socialement cette installation sera créatrice d’emplois avec une dizaine d’emplois directs, et d’autres induits par le développement de commerces, dont un futur restaurant panoramique au sommet. Enfin, en s’inscrivant dans une logique de remplacement, son empreinte environnementale est neutre, et même positive puisque l’appareil limitera les trajets routiers en absorbant une part plus importante de la clientèle entrant sur le domaine des 3 vallées.
« Hors norme », ce sont les termes de Jérôme Grellet pour qualifier cet appareil ; ce « transvalléen » le sera assurément, que ce soit en l’apercevant de loin ou en observant de près le diamètre du câble !

Un appareil, trois fonctionnalités
L’idée initiale de la Société des téléphériques d’Orelle (STOR) était la rénovation de la télécabine des Trois Vallées Express ; en 2013, alors que l’opérateur du domaine d’Orelle installait le télésiège du Peyron : la télécabine affichait déjà certaines limites. L’appareil, qui constitue à la fois l’axe principal vers le domaine d’Orelle et une porte d’entrée vers celui des 3 Vallées, faisait face à des pics de fréquentation. « La rénovation et l’augmentation de débit semblaient pouvoir résoudre cette problématique, note Robert Guillermet, directeur de la STOR. Toutefois le coût des travaux, celui de l’exploitation et l’incertitude liée à la durée de vie d’une telle installation rénovée ont eu raison de ce projet mort-né. »
En 2015, un événement donnait une autre dimension à cet appareil et amenait la Société d’exploitation des téléphériques Tarentaise Maurienne (SETAM) et la STOR à repenser le projet ; à la suite d’un éboulement rocheux sur la route départementale 117 coupant la liaison entre Moûtiers et les stations des Menuires et de Val Thorens, plusieurs centaines de clients d’un tour-opérateur ont été évacuées vers Orelle via
la télécabine leur permettant de rejoindre l’aéroport dans les délais. Le 3 Vallées Express ajoutait ce jour-là une corde à son arc en démontrant son potentiel d’ascenseur valléen du simple fait de son implantation géographique.
L’arrivée de Jérôme Grellet à la direction de la SETAM relance les réflexions autour des aménagements potentiels liés à cette télécabine. Son passé à La Plagne et ses travaux sur la notion d’ascenseur valléen sont associés à l’expérience de Pierre Josserand et Robert Guillermet : la télécabine 3 Vallées Express sera remplacée par un appareil constitué de 2 tronçons. Ce remplacement pur et simple permettra d’atteindre trois objectifs détaillés par Jérôme Grellet : « doubler le télésiège de Rosaël, résoudre la problématique de débit de l’appareil actuel, et conforter sa fonction de porte d’entrée sur le domaine relié des 3 Vallées en devenant un réel ascenseur station ». (Trois appareils existants côté Val Thorens complèteront cette liaison.)

La gare intermédiaire (esquisse fonctionnelle Doppelmayr) - © Doppelmayr


La gare intermédiaire (esquisse fonctionnelle Doppelmayr) – © Doppelmayr

Le choix du monocâble…
Ces différentes fonctionnalités pouvaient laisser entrevoir un futur appareil bicâble ou tricâble, à l’image d’un funitel ou d’un 3S. Toutefois le choix d’une de ces deux technologies nécessitait de déplacer de quelques dizaines de mètres l’implantation de la gare de départ, plus imposante, entraînant un certain nombre de contraintes. Ce faisant, la future installation aurait dû être intégrée à l’élaboration du Schéma de cohérence territoriale du Pays de Maurienne au titre de liaison urbaine. « S’éloignant » de fait du domaine skiable, cet appareil de transport par câble aurait délaissé son statut de remontée mécanique pour celui de « liaison urbaine », soumis à une réglementation différente : prise en compte du transport de piétons, plages horaires étendues, exploitation nocturne, etc.
C’est donc bien une télécabine monocâble qui viendra remplacer celle de 3 Vallées Express. Elle prendra son départ en lieu et place de la G1 actuelle ; cela permet de conserver la connexion entre l’appareil et les commerces déjà existants. Le premier tronçon fera près de 5 kilomètres de long pour s’affranchir de 1 500 mètres de dénivelé. « Aujourd’hui le débit théorique de l’appareil existant est de 1 250 p/h ; dans la pratique, il est d’environ 800 p/h, ce qui occasionne de l’attente pour les clients, que ce soit à la montée ou à la descente. » rappelle Robert Guillermet.
Le nouvel appareil doit afficher un débit horaire de 2 500 personnes pour accroître la capacité d’absorption de la clientèle et ainsi apporter de la fluidité à cette porte d’entrée sur le domaine d’Orelle, de Val Thorens et plus largement des Trois Vallées.

… et de la D-Line
Ce cahier des charges établi, notamment pour la longueur et le débit minimal, les représentants de la SETAM et la STOR se sont rendus
en Asie, à Da Nang au Viet Nam, pour observer un appareil aux
caractéristiques similaires. Depuis avril 2017, Doppelmayr a mis en service les lignes 4 et 5 au sein du site touristique de Bà Nà Hills. Avec des
cabines plus légères que celles utilisées dans le contexte des
domaines skiables, l’installation évolue à 7 m/s pour garantir un débit de 3 000 p/h sur une distance équivalente au projet d’Orelle.
C’est à cette vitesse d’exploitation que la SETAM, la STOR et Doppelmayr France souhaitent pouvoir faire fonctionner ce nouvel appareil pour garantir un débit suffisant. Raison pour laquelle le STRMTG est allé superviser un autre appareil Doppelmayr fonctionnant à 6,5 m/s à Sölden, en Autriche, issu de la nouvelle technologie du constructeur : la D-Line.
Si le domaine des Orres accueillera cette année le premier exemplaire d’un télésiège D-Line en France, le projet mené par Orelle sera le
premier appareil monocâble de la gamme évoluant avec un câble de 64 mm. « C’est typiquement une situation où les caractéristiques de la D-Line trouvent à s’appliquer : tous ses éléments ont été dimensionnés, testés et approuvés pour fonctionner à 7 m/s. » précise Bernard Teiller, Pdg de Doppelmayr France. « La philosophie de dimensionnement de la D-Line est calée pour cette vitesse d’exploitation », ajoute Clément Nectoux, directeur commercial de Doppelmayr France.
Et les opérateurs de Val Thorens et d’Orelle n’étant plus à une première près avec la filiale française de Doppelmayr : le remplaçant du 3 Vallées Express disposera d’un système de sauvetage intégré. Plusieurs installations 3S du constructeur en sont déjà équipées : ce sera une première en France sur un appareil monocâble. Avec une redondance de tous les éléments en gare de départ, l’objectif avoué est de ne jamais avoir recours à une évacuation verticale sur ce profil de ligne.
Imaginé un temps avec une gare intermédiaire, le projet sera finalement constitué de deux télécabines découplées, distantes de seulement quelques mètres à pied. Les deux tronçons successifs ne répondent pas aux mêmes exigences d’exploitation : la première partie nécessite des cabines légères pour assurer l’impératif du débit, le second tronçon sera lui équipé de véhicules plus lourds pour faire face à la problématique du vent sur son secteur. Les deux lignes feront appel à des cabines CWA 10 places assises : Omega IV ou Omega V… ?

© Doppelmayr


© Doppelmayr

Plus qu’un simple remplacement de remontées mécaniques, les acteurs de ce projet – Doppelmayr France, la STOR et la SETAM – conçoivent un équipement touristique durable. Au plan économique tout d’abord, l’appareil ajoute à son rôle initial de remontée mécanique sa vocation à fonctionner en période estivale pour accéder à la Cime Caron. Socialement cette installation sera créatrice d’emplois avec une dizaine d’emplois directs, et d’autres induits par le développement de commerces, dont un futur restaurant panoramique au sommet. Enfin, en s’inscrivant dans une logique de remplacement, son empreinte environnementale est neutre, et même positive puisque l’appareil limitera les trajets routiers en absorbant une part plus importante de la clientèle entrant sur le domaine des 3 vallées.
« Hors norme », ce sont les termes de Jérôme Grellet pour qualifier cet appareil ; ce « transvalléen » le sera assurément, que ce soit en l’apercevant de loin ou en observant de près le diamètre du câble !

Un appareil, trois fonctionnalités
L’idée initiale de la Société des téléphériques d’Orelle (STOR) était la rénovation de la télécabine des Trois Vallées Express ; en 2013, alors que l’opérateur du domaine d’Orelle installait le télésiège du Peyron : la télécabine affichait déjà certaines limites. L’appareil, qui constitue à la fois l’axe principal vers le domaine d’Orelle et une porte d’entrée vers celui des 3 Vallées, faisait face à des pics de fréquentation. « La rénovation et l’augmentation de débit semblaient pouvoir résoudre cette problématique, note Robert Guillermet, directeur de la STOR. Toutefois le coût des travaux, celui de l’exploitation et l’incertitude liée à la durée de vie d’une telle installation rénovée ont eu raison de ce projet mort-né. »
En 2015, un événement donnait une autre dimension à cet appareil et amenait la Société d’exploitation des téléphériques Tarentaise Maurienne (SETAM) et la STOR à repenser le projet ; à la suite d’un éboulement rocheux sur la route départementale 117 coupant la liaison entre Moûtiers et les stations des Menuires et de Val Thorens, plusieurs centaines de clients d’un tour-opérateur ont été évacuées vers Orelle via
la télécabine leur permettant de rejoindre l’aéroport dans les délais. Le 3 Vallées Express ajoutait ce jour-là une corde à son arc en démontrant son potentiel d’ascenseur valléen du simple fait de son implantation géographique.
L’arrivée de Jérôme Grellet à la direction de la SETAM relance les réflexions autour des aménagements potentiels liés à cette télécabine. Son passé à La Plagne et ses travaux sur la notion d’ascenseur valléen sont associés à l’expérience de Pierre Josserand et Robert Guillermet : la télécabine 3 Vallées Express sera remplacée par un appareil constitué de 2 tronçons. Ce remplacement pur et simple permettra d’atteindre trois objectifs détaillés par Jérôme Grellet : « doubler le télésiège de Rosaël, résoudre la problématique de débit de l’appareil actuel, et conforter sa fonction de porte d’entrée sur le domaine relié des 3 Vallées en devenant un réel ascenseur station ». (Trois appareils existants côté Val Thorens complèteront cette liaison.)

La gare intermédiaire (esquisse fonctionnelle Doppelmayr) - © Doppelmayr


La gare intermédiaire (esquisse fonctionnelle Doppelmayr) – © Doppelmayr

Le choix du monocâble…
Ces différentes fonctionnalités pouvaient laisser entrevoir un futur appareil bicâble ou tricâble, à l’image d’un funitel ou d’un 3S. Toutefois le choix d’une de ces deux technologies nécessitait de déplacer de quelques dizaines de mètres l’implantation de la gare de départ, plus imposante, entraînant un certain nombre de contraintes. Ce faisant, la future installation aurait dû être intégrée à l’élaboration du Schéma de cohérence territoriale du Pays de Maurienne au titre de liaison urbaine. « S’éloignant » de fait du domaine skiable, cet appareil de transport par câble aurait délaissé son statut de remontée mécanique pour celui de « liaison urbaine », soumis à une réglementation différente : prise en compte du transport de piétons, plages horaires étendues, exploitation nocturne, etc.
C’est donc bien une télécabine monocâble qui viendra remplacer celle de 3 Vallées Express. Elle prendra son départ en lieu et place de la G1 actuelle ; cela permet de conserver la connexion entre l’appareil et les commerces déjà existants. Le premier tronçon fera près de 5 kilomètres de long pour s’affranchir de 1 500 mètres de dénivelé. « Aujourd’hui le débit théorique de l’appareil existant est de 1 250 p/h ; dans la pratique, il est d’environ 800 p/h, ce qui occasionne de l’attente pour les clients, que ce soit à la montée ou à la descente. » rappelle Robert Guillermet.
Le nouvel appareil doit afficher un débit horaire de 2 500 personnes pour accroître la capacité d’absorption de la clientèle et ainsi apporter de la fluidité à cette porte d’entrée sur le domaine d’Orelle, de Val Thorens et plus largement des Trois Vallées.

… et de la D-Line
Ce cahier des charges établi, notamment pour la longueur et le débit minimal, les représentants de la SETAM et la STOR se sont rendus
en Asie, à Da Nang au Viet Nam, pour observer un appareil aux
caractéristiques similaires. Depuis avril 2017, Doppelmayr a mis en service les lignes 4 et 5 au sein du site touristique de Bà Nà Hills. Avec des
cabines plus légères que celles utilisées dans le contexte des
domaines skiables, l’installation évolue à 7 m/s pour garantir un débit de 3 000 p/h sur une distance équivalente au projet d’Orelle.
C’est à cette vitesse d’exploitation que la SETAM, la STOR et Doppelmayr France souhaitent pouvoir faire fonctionner ce nouvel appareil pour garantir un débit suffisant. Raison pour laquelle le STRMTG est allé superviser un autre appareil Doppelmayr fonctionnant à 6,5 m/s à Sölden, en Autriche, issu de la nouvelle technologie du constructeur : la D-Line.
Si le domaine des Orres accueillera cette année le premier exemplaire d’un télésiège D-Line en France, le projet mené par Orelle sera le
premier appareil monocâble de la gamme évoluant avec un câble de 64 mm. « C’est typiquement une situation où les caractéristiques de la D-Line trouvent à s’appliquer : tous ses éléments ont été dimensionnés, testés et approuvés pour fonctionner à 7 m/s. » précise Bernard Teiller, Pdg de Doppelmayr France. « La philosophie de dimensionnement de la D-Line est calée pour cette vitesse d’exploitation », ajoute Clément Nectoux, directeur commercial de Doppelmayr France.
Et les opérateurs de Val Thorens et d’Orelle n’étant plus à une première près avec la filiale française de Doppelmayr : le remplaçant du 3 Vallées Express disposera d’un système de sauvetage intégré. Plusieurs installations 3S du constructeur en sont déjà équipées : ce sera une première en France sur un appareil monocâble. Avec une redondance de tous les éléments en gare de départ, l’objectif avoué est de ne jamais avoir recours à une évacuation verticale sur ce profil de ligne.
Imaginé un temps avec une gare intermédiaire, le projet sera finalement constitué de deux télécabines découplées, distantes de seulement quelques mètres à pied. Les deux tronçons successifs ne répondent pas aux mêmes exigences d’exploitation : la première partie nécessite des cabines légères pour assurer l’impératif du débit, le second tronçon sera lui équipé de véhicules plus lourds pour faire face à la problématique du vent sur son secteur. Les deux lignes feront appel à des cabines CWA 10 places assises : Omega IV ou Omega V… ?

© Doppelmayr


© Doppelmayr

Plus qu’un simple remplacement de remontées mécaniques, les acteurs de ce projet – Doppelmayr France, la STOR et la SETAM – conçoivent un équipement touristique durable. Au plan économique tout d’abord, l’appareil ajoute à son rôle initial de remontée mécanique sa vocation à fonctionner en période estivale pour accéder à la Cime Caron. Socialement cette installation sera créatrice d’emplois avec une dizaine d’emplois directs, et d’autres induits par le développement de commerces, dont un futur restaurant panoramique au sommet. Enfin, en s’inscrivant dans une logique de remplacement, son empreinte environnementale est neutre, et même positive puisque l’appareil limitera les trajets routiers en absorbant une part plus importante de la clientèle entrant sur le domaine des 3 vallées.
« Hors norme », ce sont les termes de Jérôme Grellet pour qualifier cet appareil ; ce « transvalléen » le sera assurément, que ce soit en l’apercevant de loin ou en observant de près le diamètre du câble !